DuckDuckGo a le vent en poupe
Créé par Gabriel Weinberg en février 2008, il utilise les résultats d'autres sites web (Crowdsourcing) comme Wikipedia. Son objectif est de permettre un accès rapide, pertinent et confidentiel à ces données brutes.
DuckDuckGo se différencie d'autres moteurs de recherche par une réelle confidentialité (versions SSL, non-JS, avec un service Tor caché, possibilité de remplacer le stockage des préférences personnelles par des urls personnalisées au lieu de cookies…). Leur slogan est clair : "Google tracks you, we don't", soit "Google vous piste, pas nous".
Il vise aussi à donner une expérience de recherche plus rapide. Sur ce point, il permet d'obtenir des "réponses instantanées", c'est-à-dire des informations sans avoir besoin de cliquer sur l'un des résultats d'une recherche (un ou deux exemples). De plus, la syntaxe !bang permet d'effectuer des recherches sur des sites via DuckDuckGo. Ainsi, au lieu de taper "amazon" dans un moteur de recherche puis le titre du livre que vous voulez acheter sur le site d'amazon, vous pouvez taper directement, dans DuckDuckGo, "!a titre" ("!a" indique que "titre" sera cherché directement sur amazon.fr).
Le modèle économique de DuckDuckGo repose sur une publicité minimale et désactivable et sur les ventes effectuées à partir d'une recherche avec DuckDuckGo sur des site comme Amazon ou eBay. Il est possible de sélectionner le français pour la recherche mais pas encore pour l'interface.
Enfin, pour ne rien gâcher, DuckDuckGo consacre une partie de ses revenus à financer des projets libres.
Depuis son lancement, DuckDuckGo a entamé une croissance toute en douceur, jusqu’en mi-2013, ou le trafic du moteur de recherche a littéralement doublé.
Pourquoi cette brusque évolution du nombre de requêtes ? Cette période coïncide avec les premières révélations d’Edward Snowden sur PRISM, le programme d’espionnage massif de la NSA. Un mois avant les articles du Guardian sur PRISM, DuckDuckGo avait enregistré environ 54,4 millions de requêtes. Un chiffre qui est passé à 105,6 millions le mois suivant.
Comme le montre les différentes annotations, chaque changement est lié à un fait bien précis.
A - DontTrack.us
B - SF billboard
C - DontBubble.us
D - TIME's Top 50 Websites
E - USV investment
F - Visual Refresh
G - Google privacy policy change
H - Washington Post profile
I - Surveillance revelations
Tout comme pour les changements de la nouvelle politique de confidentialité de Google, l'affaire Snowden, relève bien l'état de fait, que les internautes (une partie) sont sensibles à la préservation de leur vie privée.
Si vous n'avez pas encore testé ce moteur de recherche, je vous conseille ces quelques liens qui vous permettront d'en savoir un peu plus et pourquoi pas de l'adopter.